Taulignan, 36 Victimes sur la Stèle de la deuxième guerre mondiale


Droit à l'image
Nous cherchons à mettre un visage, à mettre quelques éléments de vie  sur les noms de la stèle. "Chacun a un droit à l'image sur sa personne". Le droit à l'image d'une personne est le droit que chacun possède sur la reproduction ou l'utilisation de sa propre image. L'image d'une personne peut toutefois être reproduite ou utilisée dès lors qu'il n'en résulte aucun préjudice réel et sérieux pour celle-ci. »
Nous comprenons que certaines familles refusent de diffuser les photos de leurs proches et nous respectons leurs désirs. Notre objectif n'est pas d'aviver des blessures mais d'assurer un lien entre générations. Toutefois nous voulons rappeler que le droit à l'image est attaché à la personne et ne peut être transmis. Si certains jeunes ont bravé les règles de sécurité  au point de se faire prendre en photo au maquis, c'est qu'ils désiraient témoigner de leur action.


TARDIEU Joseph né le 6 /12/19 mort le 6/1/41 à ALger pendant son service militaire.

2 PRISONNIERS morts en Allemagne
DUPLAN Jean prisonnier, mort en bateau sur le chemin du retour photo? mort en baie de Lübeck le 3 mai 45
QUAGLIOTTI Serge photo? fiche mémoire des hommes: mort 21 /8/44 à Obergeorgenthal Horni Jiretin Tchéquie? 

9 FUSILLES (7 le 12 juin et 2 le 25 août)

Taulignan 12 juin
THEOLAS Fernand 12/6/44 46 ans Contremaitre aux cartonnages, pris avec une arme sur lui et fusillé devant la bascule
VEYRIER Félix arrété le 12/6/44 fusillé le 16/6/44

A Valréas comme otage 12 juin
FERLAY Emile (de Taulignan, était allé voir sa fiancée à Valréas. Il est raflé comme otage)

Arrêtés le 12 juin et emmenés à Montluc. Fusillés dans l’Ain et Isère les 16, 17, 18 juin
GARCIA Carmélo , né le 17/1903 à Carthagène, 41 ans photo?
GELLY Joseph né le 4/4/1908 à Saou, frère de
GELLY Pierre né le 7/5/26 à Cléon
GUITON Albert 45 ans, né le 31/10/1899 à Taulignan fusillé le 18 juin 44. photo?
(en compagnie de Célestin REYNIER distillateur à Grignan et Taulignan, non porté sur la plaque) photo?

Salles Sous Bois 25/8/44
BARBANSON Marius
BERTARINI Santino photo?


3 DEPORTES morts en Allemagne
CHALOU Pierre Gendarme (9 février 44) mort à Neuengamme (février 45?)
GRAS Louis (9 février 44) déporté à Mauthausen puis mort à Hartheim oct 44
GRAS Berthe arrétée le 9 février, déportée à Ravensbruck (décès en aout 44)
couple de paysans hébergeant des résistants à l’entrée du village sur la route de Grignan
2 FFI morts au combat au printemps 44
CAILLET Gabriel paysan 25 /3/44 Vaison la Romaine Maquis Vasio
TARDIEU Marcel né le 9/6/24 mort le 4/6/44 à Arpavon Maquis Morvan

2 VICTIMES CIVILES du 12 juin

CHAIX Aglaé 12/6/44. rentrait ses chèvres photo?
FRITZ Jean-Marie 12/6/44 (garçon de 14 ans de Toulon, Père militaire décédé et mère réunionaise). Réfugié à Taulignan chez les Tardieu à l’Hermittage. Il est abattu dans un arbre alors qu'"il ramassait des feuilles de mûrier pour nourir les vers à soie de l'école" -G. Chabert-
enterré au cimetière haut. photo?


17 FFI MORTS AU COMBAT (9 le 12 juin)
RIBIERE René cultivateur mortle12 juin 44, à la tranchée de Salles. photo?
BOUDIN Kléber né le 27/1/1926 à Tartier dans l'Aisne, mort à Taulignan le 12 juin 44" gendarme (la gendarmerie est passé sous contrôle de la Résistance le 8 juin à Taulignan (Pour l’amour de la France ) photo?
VACHE Jules mort le 12/6/44 photo?

Voiture prise sous le feu à l’entrée du village le 12 juin 44 :
DARLIX Pierre Cafetier Restaurateur à Taulignan
DEYRES Martial 20ans photo?
JACQUEROD Aimé 20 ans photo?
PASCHKE Henry 18 ans photo?
REIN François 19 ans photo?
SOUBEYRAN René 25 ans




DESCOUR Jacques (fils du général. Mort à Vassieux dans le Vercors le 21/7/44) Monument au mort de Montbtrison et Taulignan

CHEVALIER René 21/8/44 Glandage (Sud Vercors)

Stèle Pommier GRIGNAN 22 août 44
BENOIT Aimé de Mirabel, né le 13/2/20; mort le 22/8/44 Aleyrac
DEYDIER Gabriel de Sahune 22 août photo?
GENTILI Jean de Hyères, 22 août photo?
MONIER Robert de Dieulefit 19 ans 22 août photo?

INCONNU mort le 22/8/44 à 20 heures route d'Aleyrac
(non marqué sur la stèle Pommier)

quatre des sept victimes de la stèle Pommier (Grignan) sont marquées à Taulignan (morts route d'Aleyrac ). Les trois autres sont André Chaix de la Paillette, Jean Barsamian de Bollène et Paul Martin de Nîmes (morts chemin des lièvres).
PELLEGRIN Marcel (Casimir, né le 2 Nov 1901, Mort le 18 juin 1940 à Bouzon -Loire-)  (il y a un Jean Pellegrin marqué sur la plaque de La Roche Saint Secret)

Pierre CHASTAN de La Roche Saint Secret, mort à Montbrison le 12 juin (La Picirella) Monument aux morts La Roche Saint Secret.

PONTAUJAS  ou Pontaujard: 12 juin: "la voiture du capitaine Allain est prise sous le feu. Le chauffeur Lambert est tué. Alain et son adjoint Bontoux blessés sont amenés  et soignés à Die non sans avoir sauvé les documents et le FM. Avec l’aide d’André Blanc" -Pour l'Amour de la France p.257- Il y a un Lambert André au Monument de Die et un Lambert A sur celui de Montélimar
Il n'est pas fait mention de la fusillade du 12 juin, qui tua  Mme Rousset, passagère du gazogène qui ravitaillait son épicerie à Dieulefit.

Trois de Taulignan en Syrie

Trois Mousquetaires  de Taulignan et le quatrième de  Carons au  93ème  Régiment Artilleur de Montagne Détachés au Groupe des forces Mobiles du Levant et engagés en Syrie en mai 40: Pierre Manini, Marius Barbanson (voir http://taulignan39-45.blogspot.fr/search/label/Salles%20sous%20bois%20ao%C3%BBt%2044), Gabriel Duplan frère de Jean (voir http://taulignan39-45.blogspot.fr/2013/08/les-prisonniers-qui-ne-rentreront-pas.html)
Que partait faire ces troupes en Syrie  le 18 mai en pleine percée des Ardennes?
Alors que la veille Reynaud a rappelé Weygand ... de Syrie pour le nommer généralissime et tenter de colmater la brèche ouverte par Gamelin!



Partis de Marseille par le paquebot Mariette Pacha (cédé aux force de l'axe en janvier 43 par les accords de Nevers Laval Kauffmann du 28 août 42  qui cèdent au Reich 29 navires, soit 115.000 tonneaux deux mois et demi avant l'invasion de la zone sud )
http://www.messageries-maritimes.org/mariet.htm

Rapatriés en octobre 40 ils retourneront à Marseille par le Djenne  (qui avait servi à amener des troupes à Narvik) et sera saisi par les Allemands et rebaptisé  Freigeleit suite aux accords Laval /Kauffmann
il sera finalement sabordé par les Allemands le 26 août 44 à Marseille et sera renfloué après la guerre.
http://jacquesderic.free.fr/Memoire/M-1953-MCompagniePaquet.html



Ils échapperont ainsi à la guerre civile où s'affrontèrent troupes restées fidèles à Vichy et Français libres gaullistes du général Catroux lors de la campagne de Syrie du 18 juin 41
http://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_de_Syrie_%281941%29


Les Maquis de la Lance

Après l'instauration du STO (février 43) , la ferme de la Lance abrita des réfractaires du STO, qui avec l'aide des responsables F.T.P (Francs- Tireurs et Partisans Français) formeront un maquis.
lien chronologie: http://fr.wikipedia.org/wiki/Service_du_travail_obligatoire#Chronologie

Témoignage de Pierre Challan Belval
Début 43, à la demande de Bayard (futur général Descour), Pierre Challan Belval décide de réorganiser les maquis. (un maquis FTP existe déjà à la Lance)
avec l'aide du docteur Bourdongle à Nyons; du Pasteur Seignol à Valréas, de Marius Gras (Valréas) et de son frère Louis (Taulignan), de l'abbé Jacques de la Celle de la Clarté Notre Dame, de la ferme Blanc de Teyssière, de Messieurs Girard de Vinsobres et Tena de Montségur, il crée Le Maquis Pierre (placé sous les ordres du lieutenant Challan Belval, son frère.
3 fermes abritant 30 personnes.
La Bessone à Saint Pons Condorcet, quittée le 5 octobre 43 pour s'installer à la haute Charbonnière, près de l'Estellon (col de la Sausse) .
le Barnier à l'ouest des "trente pas",
En août 43, La ferme des Plaines trop exposée pour un maquis permanent ne sera plus utilisée que pour une nuit et le maquis sera déplacé au Jas Blanc au Poët Laval)
(Il crée aussi le Maquis Wap plus au nord. Aspirant Bourgogne - Les chabottes et les combes)

mi juin 43( selon PCB) , 1er juillet (p.22 "53 fusillés à Valréas-) la ferme fut prise par surprise par les GMR (Groupes Mobiles de Réserve, Police Vichyste) . Pierre Chalan Belval organisateur des maquis Sud Drôme est pris et enfermé à Marseille d'où il s'évade grâce à la complicité d'un des ses anciens élèves des EOR (Ecole d'officiers de Réserve) . -PCB-
Il décide alors que les maquis ne devront pas dépasser 30 hommes et n'accepter que les hommes se pliant à une discipline militaire.
"à l'origine les maquis n'étaient pas armés, à partir d'août 43, des parachutages anglais nous livrèrent les premières mitraillettes Stenn et des pistolets à barillets gros calibre, des explosifs et des grenades. A partir de décembre, nous reçumes de fusils anglais, des Mauser allemands, des fusils mitrailleurs Bar, des mitrailleuses MG allemandes et des mortiers légers anglais tirant des projectiles de la valeur d'une bonne grenade défensive". -PCB





Chaque année le 15 août (débarquement en Provence) l'ANACR 26 organise une marche commémorative
Départ de la chapelle de la Roche Saint Secret à 8h.45.


Photo prise en 1943
Les maquisards sont derrière la ferme, afin de ne pas s'exposer aux yeux de tous


le cerisier bien que touché par la foudre, est toujours là !

 !










http://www.resistance-drome.org/popup_img.php?img=/atlas/3D4F,_3D1AMAQUIS.jpg
















Valréas, 29 janvier 44: trois FTP abattus

29 janvier 44 un groupe de réfractaires au STO (FTP) tentent de récupérer des cartes de ravitaillement à la mairie de Valréas. Ils sont surpris rue Pasteur par des soldats allemands:
3 sont abattus: Henri GENEVES dit Péru, Maurice STIVALET dit "Luc" et Auguste POINAS.
Un est blessé et un autre fait prisonnier. (53 fusillés Valréas p. 23)
150 personnes assistèrent à la levée des corps et entonnèrent la Marseillaise. (Pour l'amour de la France p.180)

TAULIGNAN, Berthe et Louis GRAS , René CHALOU déportés février 44

"Le 9 février 44, la Gestapo perquisitionne à Valréas, au domicile du Dr. Quet, Louis Clarice, et Robert Vigne. Tous trois prévenus par Emile Bouchet ont eu le temps de fuir. Une opération identique a lieu chez Louis Gras à Taulignan qui avait transformé son domicile en centre de ravitaillement des maquis de la Lance et en dépôt d'armes; Louis Gras, son épouse Berthe, le domestique Guiton,  le maquisard Marc et le gendarme Chalou sont arrêtés. Torturés au siège de la Gestapo à Montélimar seuls Marc et Guiton survivront à cette épreuve". -p. 23 -12 juin 44 ; 53 fusillés à Valréas-

Berthe GRAS née Brémond le 10/ 4 /1894 à Carpentras
Louis GRAS né à Valréas le 12/1/1895
se marient à Marseille le 19 /1/1924
Plaque tournante du maquis Pierre, ils sont dénoncés et arrêtés le 9 février 1944, ils sont conduits au camp de Compiègne.
http://pagesperso-orange.fr/memoire78/pages/roy01.html
Louis sera déporté à Melk dans le convoi du 6-8 avril .puis sera transféré à Mauthausen
Berthe partira pour Ravensbruck dans le convoi du 18-22 avril où elle décédera dans le courant du mois d'août.
Louis Gras déporté à MAUTHAUSEN est mort à HARTHEIM , Au château de Hartheim, à trente kilomètres de Mauthausen une usine de gazage pour handicapés mentaux … avait été convertie pour y gazer des déportés de Dachau et de Mauthausen. -Pierre Guion 27 /4 /05-

lien vers Ravensbrück: http://www.jewishgen.org/ForgottenCamps/Camps/RavensbruckFr.html

LIEN vers HARTHEIM:
http://www.schloss-hartheim.at/index.asp?Seite=441&Lg=1
http://www.holocaustresearchproject.org/euthan/hartheim.htmlrg/euthan/hartheim.html
http://lucky.blog.lemonde.fr/2006/11/27/hartheim-ce-cauchemardesque-chateau-des-supplices/mardesque-chateau-des-supplices/




Nous publions ci-contre une lettre de sa soeur Germaine (de Paris) à son frère de Taulignan (prêtée par sa nièce). Datée du 11 juillet 44, elle lui fait part des quelques renseignements qu'elle a réussi à avoir par la croix rouge qui se chargera de traduire le courrier qui ne peut être adressé qu'en allemand. (Cliquez dessus pour pouvoir les lire)









Ci-dessous un extrait d'une lettre du 12 juillet 45 dans laquelle ils attendent encore le retour de Louis qui est malheureusement mort depuis 9 mois.
On appprend qu'il était passé par Melk (en Autriche) avant d'aller à Mauthausen. (60km vers l'ouest) pour finir à Hartheim (30 km vers l'ouest).
lien vers Melk: http://www.jewishgen.org/ForgottenCamps/Camps/MelkFr.htmlamps/MelkFr.html
lien vers Mauthausen: http://www.jewishgen.org/ForgottenCamps/Camps/MauthausenFr.html


lien vers carte: http://maps.google.fr/maps?f=d&saddr=melk&daddr=mauthausen+to:hartheim+autriche+to:ravensbr%C3%BCck&hl=fr&geocode=&mra=ls&sll=48.20088,14.732666&sspn=0.920805,2.460937&ie=UTF8&z=6f=d&saddr=melk&daddr=mauthausen+to:hartheim+autriche+to:ravensbr%C3%BCck&hl=fr&geocode=&mra=ls&sll=48.20088,14.732666&sspn=0.920805,2.460937&ie=UTF8&z=6BCck&hl=fr&geocode=&mra=ls&sll=48.20088,14.732666&sspn=0.920805,2.460937&ie=UTF8&z=6f=d&saddr=melk&daddr=mauthausen+to:hartheim+autriche+to:ravensbr%C3%BCck&hl=fr&geocode=&mra=ls&sll=48.20088,14.732666&sspn=0.920805,2.460937&ie=UTF8&z=6

Château de Hartheim chambre à gaz pour handicapés

Château de Hartheim
à trente kilomètres de Mauthausen abrite un mémorial


usine de gazage
pour handicapés mentaux
Utilisée ensuite
pour gazer les déportés malades
de Dachau
et de Mauthausen.
8000 ?  




Dès qu'il arrive au pouvoir, Hitler promulgue la loi du 14 juil 33 sur la stérilisation forcée des malades « génétiques »
Puis il va parler (toujours par euphémisme) de Gnadentod: la mort miséricordieuse qui va donner naissance à   Euthanasie-Akten à Aktion T4
 Dès 36 et 37 des films de propagandes dénonçant le coût des handicapés mentaux sont diffusés dans toutes les salles de cinéma.
Erbkrank (Maladie héréditaire) http://www.youtube.com/watch?v=y7LO86EMw8Y
Opfer der Vergangenheit http://www.youtube.com/watch?v=kaD_RuRmaXM (Victime du passé)
Des livres de classes posent ouvertement le problème:

1936 livre d’arithmétique:
« La construction d'un asile d'aliénés coûte six millions de marks.
Combien de nouvelles habitations à 15 000 marks pourrait-on construire avec cette somme ? » 

officiellement arrêté août 41 Sur protestations des familles Pasteurs et Evèques Il aura officiellemet assassiné 70 000 personnes handicapées.


 


Centre de gazage de l'Aktion T4
Nombre de victimes
Période de fonctionnement
Grafeneck
10 654
20 janvier 1940 - décembre 1940
Brandebourg-sur-la-Havel
9 772
8 février 1940 - octobre 1940N 5
Schloss Hartheim
18 269
6 mai 1940 - décembre 1944
Pirna-Sonnenstein
13 720
juin 1940 - septembre 1942
Bernburg
8 601
21 novembre 1940 - 30 juillet 1943
Hadamar
10 072
janvier 1941 - 31 juillet 1942


CHALOU René Pierre
né le 25/9/1911 à LARNAGOL Lot (ci contre)
marié le 21/12/38 à Montguers (Drôme)

gendarme Résistant arrété le 9 février 44 dans la ferme des époux Gras qui faisaient partie d'un réseau de maquisards.
conduit à Montluc
déporté le 21 mai 44
à Hambourg Neuengamme.
Le tribunal de Montélimar, le 1 juin 48, ignorant la date de sa mort portera le 15 /2/ 45 comme date de décès.









Ci-contre à Larnagol pendant l'hiver 40-41, auprès de sa mère Julie, avec des voisins, Mme Gineste, Mme Porte, Pierrot Corybes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Neuengamme

http://maps.google.fr/maps?
f=d&saddr=taulignan&daddr=lyon+to:neuengamme+allemagne&hl=fr&geocode=&mra=ls&sll=45.09089,4.868395&sspn=1.942919,4.921875&ie=UTF8&t=h&z=5

René est inscrit sur le  monument aux morts  de 39/45 sur la route vers Cajarc.

Son frère Paul Louis Chalou a été tué en 16 dans la Somme (fiche ci contre) Monument aux morts  de 14/18 au pied de l'église.
Ses deux enfants morts aux deux guerres, la mère s'est retrouvée seule et sans revenu . (Il n'existe pas de pension pour les mères de soldats tués).À Paris près de Bourg-la-Reine
J’ai laisse seules mes amours
Ah ! que les bercent les sirènes
Je dors tranquille, oh ! mes amours
Et je cueille, à l’Hay, les roses
Que je vous porterai un jour
Alourdies de parfums et de rêves
Et, comme vos paupières, écloses
Au clair soleil d’une vie moins brève
Pleine d’éclairs comme un silex,
Lumineuse comme la craie














Robert Desnos  poète français (1900-1945 ) se trouve à Compiègne entre le 20 mars 1944 et son départ pour Flöha, le 27 avril en même temps que les époux Gras. Il y compose  Sol de Compiègne (ci-dessous)
Camp de Compiègne-Royallieu (Frontstalag 122)

Le 14 avril 1945 sous la pression des armées alliées, le camp  de Flöha est évacué. Le 15 avril, cinquante-sept d'entre eux sont fusillés. Vers la fin du mois d'avril la colonne est scindée en deux groupes : les plus épuisés - dont Desnos - sont acheminés jusqu'au camp de concentration de Theresienstadt, à Terezin (Protectorat de Bohème et Moravie),. Reconnu par un jeune étudiant tchèque, il meurt du typhus le 8 juin.

Sol de Compiègne

CHŒUR (très pressé et comme se chevauchant)
Craie et silex et herbe et craie et silex
Et silex et poussière et craie et silex
Herbe, herbe et silex et craie, silex et craie
(ralenti)
Silex, silex et craie
Et craie et silex
Et craie...

UNE VOIX
Quelque part entre l’Hay-les-Roses
Et Bourg-la-Reine et Antony
Entre les roses de l’Hay
Entre Clamart et Antony

CHŒUR (très rythmé)
Craie et silex — craie et silex
Et craie
Et silex et craie et silex et craie
Et silex

UNE VOIX
Entre les roses de l’Hay
Et les arbres de Clamart
Avez-vous vu la sirène
La sirène d’Antony
Qui chantait à Bourg-la-Reine
Et qui chante encore à Fresnes.

CHŒUR
Sol de Compiègne !
Terre grasse et cependant stérile
Terre de silex et de craie
Dans ta chair
Nous marquons l’empreinte de nos semelles
Pour qu’un jour la pluie de printemps
S’y repose comme l’œil d’un oiseau
Et reflète le ciel, le ciel de Compiègne
Avec tes images et tes astres
Lourd de souvenirs et de rêves
Plus dur que le silex
Plus docile que la craie sous le couteau

UNE VOIX
À Paris près de Bourg-la-Reine
J’ai laisse seules mes amours
Ah ! que les bercent les sirènes
Je dors tranquille, oh ! mes amours
Et je cueille, à l’Hay, les roses
Que je vous porterai un jour
Alourdies de parfums et de rêves
Et, comme vos paupières, écloses
Au clair soleil d’une vie moins brève
Pleine d’éclairs comme un silex,
Lumineuse comme la craie

CHŒUR (alterné)
Et craie et silex et silex et craie
Sol de Compiègne !
Sol fait pour la marche
Et la longue station des arbres,
Sol de Compiègne !
Pareil à tous les sols du monde,
Sol de Compiègne !
Un jour nous secouerons notre poussière
Sur ta poussière
Et nous partirons en chantant.

UNE VOIX
Nous partirons en chantant
En chantant vers nos amours
La vie est brève et bref le temps.

AUTRE VOIX
Rien n’est plus beau que nos amours

AUTRE VOIX
Nous laisserons notre poussière
Dans la poussière de Compiègne
(scandé)
Et nous emporterons nos amours
Nos amours qu’il nous en souvienne

CHŒUR
Qu’il nous en souvienne.

Allan Maquis Pierre, 30 mars 44

P. Challan Belval p.52: "le 29 mars, le lieutenant Delaby m'attend à Aiguebelle. Il a pris contact avec le chef des vigiles de la région de Montélimar que je connais bien et monté avec lui un coup de main à la station de Chateauneuf du Rhône. Il a reconnu les lieux et une partie de son maquis est déjà à proximité. Nous partons à la tombée de la nuit avec un camion qui doit ramener de l'essence. Daniel (lieutenant Quinaud) m'accompagne. Nous ignorons qu'à cette heure la Gestapo s'est présentée chez notre ami le chef des vigiles.
A une heure du matin, nous tombons dans une embuscade montée par les SS en garnison à Viviers de l'autre côté du Rhône. Jimmy qui est en tête se dégage en balançant deux grenades sur une des mitrailleuses, tuant un adjudant des SS. Il se replie sur moi en m'annonçant que Daniel et le lieutenant Delaby ont été tués. Les balles traçantes de mitrailleuses nous prouvent qu'il n'est pas possible d'insister . Leurs raies lumineuses nous montrent aussi qu'un repli est possible entre le Rhône et la voie ferrée. J'engage mon détachement dans cette piste au moment où un train de permissionnaires allemands s'arrête sur les lieux de l'embuscade. Notre chemin de repli longe la voie en contrebas et pendant une centaine de mètres nous entendons les commandements gutturaux des sous officiers. Heureusement les occupants des wagons à moitié endormis sont longs à réagir. Je suis en serre file et ne me sens rassuré que lorsque je dépasse le dernier wagon. Le défilé de Donzère où nous sommes est étroit. Dès que nous le pouvons nous quittons le sentier pour rejoindre à travers champ , une zone plus calme. Il est trois heures du matin. Au petit jour nous atteignons le domaine de l'Argelas. D'un seul coup c'est la détente et tout le groupe s'effondre dans un sommeil réparateur".

-La Picirella- "A l'aube de ce 30 mars, quelques patriotes du 103 ème groupe FFI partent d'Allan à Chateauneuf pour récupérer de l'essence dans des Wagons. Ils se trouvent en présence d'un barrage ennemi. Les maquisards attaquèrent à la grenade.
La riposte fut rapide et le lieutenant Delaby fut tué. Le lieutenant Quinaud blessé au genou fut capturé avec l'un de ses hommes.
Les SS poursuivirent leur action jusqu'au camp des patriotes à la ferme d'Aubagne qu'ils attaquèrent à 9h 30. Deux maquisards furent tués, Louis Bied et Pierre Masson, les cinq autres se rendirent après 3 heures de combat et épuisement de leurs munitions. Une section du 103ème FFI de la ferme Nazareth venu leur porter secours fut arrétée par les mitrailleuses SS balayant la route".

A Chateauneuf du Rhône:
Marcel DELABY

A la ferme de l'Aubagne
Pierre MAçON de Montélimar
Daniel QUINAUD de Pons en Charente


Les prisonniers furent abattus 3/3 à Allan.
René BARRALON
Jean BRISSET

Paul GARRAUD
Louis VINCENT tous de Lyon
Louis BIED de Saint Etienne
George LEMAIRE d'Aulnay sous bois

André MARRON de Villeurbanne




Inauguration 11 novembre 2012
d'une stèle à la ferme de l'Aubagne



Vaison la Romaine Maquis Vasio, 25 mars 44

Gabriel CAILLET, Maquis Vasio,
dit Gaby Jean Louis (du prénom de ses deux grand pères)
mort à Vaison la Romaine le 25 mars 44.
né le 7 février 22, Agriculteur à Taulignan,
rejoint les FTP à la Lance  puis le MAQUIS MORVAN
Gabriel à la Lance 1er rang  à gauche
Témoignage du frère et de la sœur de Gabriel: après l'attaque du maquis de la Lance par les GMR, en juillet 43, Gabriel partit pour Chateauneuf de Bourdette. (ci-contre juillet août 43) issus du camp 3, situé au Poët Sigillat. Le maquis fut surpris par une colonne allemande et "trois se sacrifient pour protéger la retraite de leurs camarades. Ils s'échappent tous sauf un de dix neuf ans qui est fait prisonnier. Les trois sacrifiés sont encerclés , deux sont tués au combat (Gabriel Caillet et Emile Jayet)et le troisième (Jacques Gondrand) est pris, garrotté avec du fil de fer, torturé et fusillé à bout portant..." - extrait de Histoire du maquis Vasio par Lucien Grangeon-

Témoignage de Marcel Barbanson - Geo Chabert-
"j'étais le 3ème taulignanais à quitter le village pour rejoindre le maquis. Déjà Gabriel Caillet et Julien Gougne étaient partis. J'ai été contacté par Emilien Martin au nom des FTP ( Francs Tireurs Partisans) Quelques jours plus tard Daniel Guion me demandait à son tour de rentrer dans l'AS (Armée Secrète) . Trop tard, j'avais donné ma parole. Le jeune homme sera accompagné à Nyons par Marcel Tardieu qu'un autre ami, Henri Arsac conduira à son tour dans la même commune, au même cafè, l'arrêt des cars où le patron avait la fonction dangereuse de passeur. Gabriel Caillet sera tué au combat le 25 mars, à Vaison la Romaine, Marcel Tardieu le 4 juin,. Julien Gougne et Marcel Barbanson s'en tireront. Tous quatre étaient issus du camp 3 situé au Poët Sigillat. Le responsable était le capitaine Morvan" (ci dessus camp de Chateauneuf de Bordette où était également un Faure de Taulignan)
Ci-contre la stèle errigée au sommet de Sainte croix
GONDRAND Jacques ALbert 18 ans
CAILLET Gabriel Jean Louis 22 ans
JAYET Emile Irénée 37ans

2 prisonniers déportés et disparus:
DEFUIDE GEORGES 20 ans
REYNAUD Eugène 40 ans



Condorcet Saint Pons Maquis Pierre 19 mars 44

CONDORCET SAINT PONS Maquis Pierre 19 mars 1944
Récit de P Challan Belval p.50 "Le 19 mars à 7 heures du matin , conduit par "Marie-Louise" (un milicien infiltré dans le maquis), une trentaine de soldats allemands et trois membres de la Gestapo cernent la maison du docteur Bourdongle à Nyons. (ci contre avec le balcon). Tandis que son appartement est fouillé et mis à sac, le docteur est interrogé et odieusement brutalisé dans la salle de la mairie. Il refuse de parler. Les os brisés à coup de matraque, il est jeté dans une voiture qui le transporte mourant à Saint Pons. Pendant ce temps, une colonne de deux cents hommes environ s'engage dans la même direction précédant une auto mitrailleuse et trois canons de 37.
A Aubres, la colonne se scinde en deux groupes, l'un se dirige sur Saint Pons par le col d'Aubres, l'autre se dirige sur Condorcet. La maison de Bertin Montlahuc est encerclée, lui est arrété ainsi que Gustave Long.
Se dirigeant ensuite sur Saint Pons, les Allemands se saisissent de Stanislas Gras. Son fils Marcel est heureusement en train de labourer un champ et peut s'échapper sous les rafales des FM, disparaissant dans le ruisseau du Marnas. Le jeune Raspail (11 ans) qui traverse un champ à ce moment est tué.
Le détachement de Condorcet et le détachement du col d'Aubres se rejoignent à la hauteur du camp de de Saint Pons que nous avions abandonné depuis trois semaines et mettent le feu aux barraquements. Puis ils incendient la ferme d'Elie Estève et maltraîtent sa fille Odette.
Redescendus à la ferme de Stanislas Gras, ils remontent ensuite jusqu'à l'école avec le docteur Boudongle, Stanislas Gras et Bertin Montlahuc pour les fusiller contre le mur. (ci-contre)
Ils fusillent ensuite Henri et Marcel Silan qu'ils viennent d'arréter dans leur maison puis Gustave Long. Avant de quitter Saint Pons, ils mettent le feu aux fermes après les avoir pillées".


Simon RASPAIL, un jeune de 11 ans qui gardait ses chèvres.
Jean Paul BOURDONGLE 36 ans, médecin du maquis,
Dr Bourdongle enterré La Roche Saint Secret



Stanislas GRAS, 57 ans, agriculteur
Gustave LONG, 32 ans, maçon
Bertin MONTLAHUC, 30 an, négociant,
Henri SILAN, 44 ans agriculteur
et son fils Marcel SILAN, 23 ans agriculteur

Une victime allemande Ludwig Auernhammer 23 ans, inhumé à Valence. -La Picirella-

TAULIGNAN PARACHUTAGES AUX PLAINES


Daniel GUION, né le 11/10/22, menuisier à Taulignan.
Membre de l'Armée Secrète (AS - voir plus haut témoignage de Marcel Barbanson) faisait l'estafette entre les différents maquis (avec la moto de Charpenel) et s'occupait de réceptionner les parachutages effectués aux Plaines.

ARPAVON 4 JUIN 44 MAQUIS MORVAN

TARDIEU Marcel né le 9/6/24 mort le 4/6/44 à Arpavon
(avait déjà perdu son frère Joseph en 41 en Algérie.)
serait tombé dans une embuscade alors qu'il conduisait un camion pour aller chercher des maquisards.




KASPI Lazare (lieutenant Kléber)
TARDIEU Marcel
FLAMBEAU Pierre
AUGIER Gabriel
SALOMON Louis
sont inscrits sur la stèle des Charbonnières à Arpavon.
Seuls Salomon et Augier sont portés sur le monument aux morts du village.
La Picirella parlait de 4 victimes il y en a cinq inscrites sur la plaque. En revanche, La Picirella cite Jiachero qui n'apparait nulle part ni à Sahune, ni à Arpavon ni aux Charbonnières.




J La Picirella:" A Sahune au nord est de Nyons, près de la route N94, une attaque allemande contre un camp FFI fit quatre victimes parmi les Français. Pierre Flambeau, Edgar Kaspi 23 ans étudiants à Paris, Marcel Tardieu (Taulignan) et Jiachero dont le corps put être emporté par ses camarades. Un soldat ennemi Kurt Mross 31 ans, tombé entre les mains des patriotes fut exécuté puis inhumé sur place."

Un taulignanais est venu mourir près de Sahune et un jeune de Sahune, Gabriel DEYDIER viendra mourir à Grignan le 22 août.
Ci contre monument auxmorts de Sahune:
AUBERY Lucien
DEYDIER Gabriel
GIRAUD François
LONG Jean
MONTLAHUC Berthin (de Saint Pons)


TAULIGNAN, LA TRANCHEE DE SALLES, 7ème compagnie 9ème Panzer Division 12 juin

BBC GéNéRAL DE GAULLE 6 juin 1944:
"Pour les fils de France, où qu'ils soient, le devoir simple et sacré est de combattre par tous les moyens dont ils disposent. Il s'agit de détruire l'ennemi, l'ennemi qui écrase et souille la patrie, l'ennemi détesté, l'ennemi déshonoré".
.../
La première (condition) est que les consignes données par le Gouvernement français et par les chefs français qu'il a qualifiés pour le faire soient exactement suivies.../
Intégralité du discours en cliquant sur le lien ci dessous
http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/accueil/discours/pendant-la-guerre-1940-1946/discours-radiodiffuse-londres-6-juin-1944.php

"Dans la forêt verte est un grand arbre" message radiophonique du 5 juin qui déclenche la mobilisation des Résistants dans la Drôme -P. Dreyfus p.126-
Des jeunes de Taulignan et des environs répondent à ces deux messages en harcelant l'ennemi à la "tranchée de Salles" dont nous essayons de reconstituer l'histoire à partir de ceux qui l'ont vécue des deux côtés.

Témoignage de Pierre GUION (1926-2005) recueilli par Geo Chabert pour la Tribune:
"la position des groupes armés aux limites de Taulignan n'était pas le fait de quelques exaltés: le 7 ou le 8 juin, des affiches signées du commissaire de la République ont proclamé la région libérée et les jeunes gens nés de 1920 à 1924 mobilisés. Les armes ont été réparties et nous devions prendre position aux sorties ouest du village. Ce n'était pas une tentative isolée mais dans le cadre d'une stratégie globale. Nous étions en position avancée côté Grignan avec André Fraysse. Un autre groupe composé notamment de Jullien Arnaud, George et Jean Martin, Paul Bernard, Léon George, René Ribière était posté au niveau de la petite tranchée. (ci contre, vue côté Résistants)
Vers huit heures, entendant les rafales, nous avons cru à des exercices de tir. il n'en était rien, le convoi allemand était bien là. Pendant que je courais à travers l'Hermas ("la Chénaie" actuelle), la vue d'Aglaé Chaix gardant ses chèvres de l'autre côté de la route m'a rassuré. J'ai cru pouvoir traverser, mais les rafales ont redoublé. J'ai fait demi tour pour aller traverser en amont de la pierre plantée et j'ai retrouvé André Fraysse et Léon George. Ce dernier, ancien de l'expédition marocaine nous a guidé et conseillé avec sang froid. L'après-midi, nous nous sommes repliés aux Plaines où nous avons passé la nuit".


Emil BAUER né le 3/7/14 Soldat 7ème compagnie-2ème bataillon-10ème régiment Panzer Grenadier - 9ème DB.

Fait prisonnier par les Américains en septembre 44 lors de l'offensive des Ardennes, il sera libéré en octobre 45.
20 ans, après il écrit 15 pages de souvenirs et les envoie au maire de Valréas qui ne lui répond pas. Lorsque le maire suivant trouve sa lettre10 ans plus tard, il lui répond et l'invite à Valréas.

Dans son manuscrit il raconte que toute la division fut rassemblée à Braila en Russie pour le transfert en France. La 7ème compagnie fut affectée à Cabannes près d'Avignon. Nous préparâmes la caserne pour 120 hommes. Il raconte avoir sympathisé avec un Mr Bonnet, communiste comme lui. "Puis nous allâmes à Saint Gilles, puis au lieu-dit "le "Logis neuf près de Montélimar. De là , nous faisions des raids contre les résistants":
"Ma première expérience avec les terroristes, je l'ai eue dans un petit village près de Valréas...

la tranchée de Salles. (vue par les Allemands)
E. Bauer: "Nous avions posté notre mitrailleuse sur la cabine du chauffeur. Tout à coup une mitrailleuse retentit à notre gauche et les coups de feu sifflent tout autour de nous.
Personne n'est blessé, la voiture s'arrête, tout le monde saute à l'extérieur, je saisis la mitrailleuse et je réponds aux tirs. Le silence revient, les gars partent en courant vers la montagne. "...

http://books.google.fr/books?id=YEP5xoN9RG8C&pg=PA1&dq=inauthor:%22Karl+Heidinger%22&as_brr=3&cd=1#v=onepage&q=&f=false

la mort de René Ribière, 32 ans, né le 8/12/1912 à Taulignan.
E. Bauer: "Soudain nous voyons un civil courir le long de la montagne. mais quel idiot criai-je!
Des coups de carabine retentissent derrière lui, il ne tombe pas, mais ne se met pas non plus à couvert. Les cris et les coups de feu me donnent envie de chasser, je saisis mon fusil mitrailleur, je le mets en position, portée 1000, et je commence à tirer.
L'homme tombe. S'est il mis à couvert ou a -t-il été touché? Je n'en sais rien!
Les hommes du RAD, surgissent de tout côté en continuant de tirer, ensuite ils sont à côté de lui, ils restent debout . Ensuite un signal les appelle à se rassembler: l'homme était mort de trois balles dans la tête. Quand on est aussi nombreux à tirer on finit toujours par faire mouche. Ce n'était pas un acte héroïque.
Le village se trouvait à environ 1 km. Nous y allâmes à pieds au milieu de la route. Nous voyons maintenant une barricade faite d'arbres et de voitures. Stop, à couvert!
Mon fusil mitrailleur tire dans une ceinture (sic). Aucune réponse, ils ont filé . On continue. Les hommes du RAD foncent comme des sauvages. On arrive à une deuxième barricade: tir de mitrailleuse sur la barricade, celle ci non plus n'est pas occupée. Maintenant la route est libre jusqu'au village.
A droite et à gauche de la route, les hommes du RAD marchent devant nous... ...Les gars tiraient sans arrêt en avançant"...

La mort du gendarme Kléber Boudin
E. Bauer: "Maintenant on voyait à la sortie du village quelque chose de brillant, sans réfléchir à ce que cela pouvait être je me mis au milieu de la route et tirais. Ensuite nous entrâmes dans la grange. De loin déjà, nous voyons un homme couché sur le sol, les hommes du RAD continuèrent leur chemin. Mes camarades et moi nous nous arrêtâmes, c'était un gendarme français qui voulait quitter le village à vélo"...
(tombé devant la malle poste que Emil Bauer prend pour la sortie du village)

Louis Kléber BOUDIN 38 ans,
né le 27/1/1906 à Tartiers (Aisne)
Il ne fuyait pas Taulignan comme le croit Emil Bauer, mais partait prévenir les Résistants.
Tous les habitants se terraient au fond des maisons car "ça tirait de partout" et les Allemands tiraient sur tout ce qui bouge.

TAULIGNAN, LA VOITURE MITRAILLEE: 12 juin 1944

Pierre DARLIX 

   .
Après avoir entendu l'accrochage à la tranchée de Salles, Pierre Darlix est parti à toute allure chercher du renfort à Valréas. (La voiture du percepteur avait été réquisitionnée).  "L'entrevue n'a pas duré 3 minutes et il est reparti avec cinq volontaires armés."Ils sont fauchés par une mitrailleuse allemande positionnée place de la Bourgade. La voiture criblée de balles finit sa course contre le mur de l'ancienne route de Grillon (route du cimetière) 
(ci-contre P Darlix lors des chantiers de jeunesse en 41 à Hyères). 

Suite du récit d'Emil Bauer:
"Pendant ce temps les hommes du RAD avaient commis un acte abominable.Pendant que nous prenions en charge les blessés, les hommes du RAD aviaent continué d'avancer . Tout à coup, surgit face à eux une voiture qui leur tirait dessus. Ils répondirent aux coups de feu et touchèrent apparemment le conducteur. La voiture fonça contre une maison et fut réduite en miettes. Les occupants furent criblés de balles par les soldats, ensuite ils s'approchèrent du véhicule, mirent le canon de carabines chargées d'explosifs russes dans la bouche des blessés graves et appuyèrent sur la détente. Comme je l'ai dit je n'étais pas présent, mais les soldats me l'ont raconté lorsque j'ai demandé pourquoi les têtes et les visages des morts étaient autant déchiquetés". .. (les photos publiées ci dessous ne correspondent pas à la description qu'il fait. Est-ce l'émotion de voir des morts de près ou l'altération du souvenir?)














Ils sont photographiés ci contre dans la chapelle ardente improvisée dans le garage qu'on aperçoit sur la photo ci-dessus.
Ces photos réalisées après la mort étaient d'abord faites pour identifier les résistants tués sous de fausses identités. (voir plus bas, le compte rendu de la mort de Veyrier). Elles étaient utilisées ensuite par la Résistance qui les diffusait pour susciter l'émoi et la révolte dans la population.


Pierre DARLIX (Taulignan)

Martial DEYRES (Stèle SNCF Carnoules)

Aimé JACQUEROD (Monument aux Morts Nîmes)

Henri PASCHQUE
François REIN (monument aux morts Besançon)


Ci-contre à gauche René au milieu des siens: son père Louis, sa mère Angeline et sa soeur Marcelle. Son autre soeur Louisette qui devait perdre son mari dans le naufrage du Lamoricière est absente. (voir plus bas Chamaret
R Soubeyran en famille
René SOUBEYRAN, (à droite sur la photo ci-dessus) né le 30 octobre 1919. Habitait les Sablons à Sarrians dans le Vaucluse.
Réfractaire au STO il se réfugia chez sa soeur Marcelle Roche à Chamaret où il fut mis en contact avec le maquis tout proche.



.


)

Qui sommes-nous?


francis.laurent@orange.fr ou F. Laurent 22 allée G Brassens 33600 Pessac
philippe.biolley605@orange.fr ou: Ph. Biolley Chemin des Eyrognettes 26770 Taulignan