A ceux qui ont combattu pour la civilisation et la liberté du monde.
Deux soldats sont tombés lors de la campagne de France en juin 40 et deux sont morts lors des combats de la libération en 44.
Camille Marius Paul GONTARD
Décédé(e) le 30-05-1940 (Dunkerque, 59 - Nord, France)
Né(e) le/en 30-09-1900 à Loriol s/ Drôme (26 - Drôme, France)
Carrière
Statutmilitaire
Unité4e régiment du génie (4e RG)
Mention Information non connue
Cause du décès disparu Sources Service historique de la Défense, Caen CoteAC 21 P 193975
Bertin Clovis François MICHEL
Mort pour la France le 02-06-1940 (Spycker, 59 - Nord, France)
Né(e) le/en 14-04-1916 à Visan (84 - Vaucluse, France)
Carrière Statut militaire Unité341e régiment d'infanterie (341e RI)
Mention Mort pour la France
Sources Service historique de la Défense, Caen CoteAC 21 P 99219
Gilbert MONDAN
FFI fusillé le 12 juin 44 à Valréas
Léon Fernand MONIER
Mort pour la France le 21-09-1944 (Ronnans s/ Isère, 26 - Drôme, France)
Né(e) le/en 08-10-1920 à Valréas (84 - Vaucluse, France)
Carrière Statut militaire Unité forces françaises de l'intérieur (FFI) Mention Mort pour la France
Cause du décès accident
Sources Service historique de la Défense, Caen CoteAC 21 P 90763
- F Laurent -
28 août 1944 Une Mission de Guerre
Le
28 août 1944 ; huit P-47 D du 79th Fighter group/86th Fighter Squadron
décollent à 06h25 de la base de Saint Raphaël (var) pour effectuer la mission
n°2370. Il s’agit d’une reconnaissance armée dans la Vallée du Rhône.
A
la suite d’une panne de radio un appareil revient à la base.
Les
sept participants rencontrent une flak « lourde » et
« légère » ; précise et très intense au point H.9543.
Le flight, composé de quatre éléments se trouve à la
verticale d’un objectif constitué de camions militaires allemands au point
H.9534 à 07h20.
Au
cours du mitraillage plus de 30 camions sont incendiés et plus de 50
endommagés. Deux appareils du 86th sont abattus au cours de la mission, dont
celui du Capitaine Roger B Files et celui du 2nd Lt. Percy Brown,
porté « disparu ».
Ce
28 août 1944, le capitaine Roger B. Files de l’USAAF (devenu depuis colonel)
« officier des opérations » du Groupe et leader du deuxième élément
de la formation décolle à bord de son P-47, très tôt, en début de matinée, pour
effectuer depuis sa toute nouvelle base de Saint Raphaël une reconnaissance
armée sur la Vallée du Rhône.
« La piste, a été
hâtivement construite par le génie sur un ancien vignoble, nivelé puis
recouverte de plaque d’acier perforé. Il a donc fallu longtemps pour faire
décoller tous les avions. En effet, chacun a dû attendre que la poussière
soulevé par le décollage de l’avion précédent soit retombée avant de pouvoir
décoller à son tour tant le formidable nuage rouge était opaque. !
Notre armement consistait
seulement en 8 mitrailleuses de calibre 50 puisque l’autre matériel ( bombes )
n’était pas encore arrivé.
Nous arrivâmes sur notre
objectif qui était une incroyable concentration de toutes sortes de
véhicules : tanks, transports de troupes tractés, camions, camions
citernes, toutes sortes de transport de personnel, jusqu’à des charrettes
tirées par des chevaux. Un pont sur une rivière avait été détruit, bloquant la
circulation sur la route nationale. De nombreux véhicules de la colonne bloquée
s’étaient écartés de la route pour contourner le bouchon et furent arrêtés
lorsqu’ils atteignirent le bord du fleuve. Des colonnes, l’une après l’autre
avaient évidemment fait de même jusqu’à ce qu’une masse de véhicules, hommes et
animaux se soient accumulée depuis la rivière, sur des kilomètres de long de la
route en direction du sud.
Nous avons immédiatement
déclenché notre attaque et les forces rassemblées répondirent par un feu très
intense de 20 mm et d’armes légères.
Je n’ai jamais vu une telle
concentration de tir de 20mm.
Je crois que j’en étais à ma
troisième attaque prés du sol quand mon avion fut touché au moteur, ce qui
produisit un nuage de fumée noire devant le cockpit et une pellicule d’huile du
moteur recouvrit le pare-brise. Je fis immédiatement remonter mon avion afin de
prendre de l’altitude pour pouvoir sans danger sauter en parachute. Vers 2000
pieds d’altitude (600 mètres), j’ouvris la verrière, détachai mon harnais
d’épaules et commençai à sortir de l’avion.
A ce moment, trois choses
m’apparurent. Premièrement, le moteur endommagé tournait toujours.
Deuxièmement, il semblait que toutes les armes de l’endroit essayaient de
descendre mon P-47 blessé. Le nuage des explosions des obus de canons de 20mm
semblait être presque assez solide pour que l’on puisse marcher dessus. Enfin,
lorsque j’ouvris la verrière, un flux d’huile très chaude provenant du moteur
recouvrit le pare-brise et coula dans le cockpit.
Après quelques instants
pendant lesquels je pesai le pour et le contre, je refermai le cockpit et mis
le cap vers le Sud-est, loin de l’objectif, dans l’espoir de trouver un
environnement moins hostile pour sauter hors de l’appareil. Le moteur tournait
toujours, mais mes instruments indiquaient que la pression d’huile baissait rapidement,
l’indicateur de la température moteur était au maximum et mon hélice
s’emballait.
J’ai probablement volé pendant 10 minutes mais je ne
tardai pas à perdre de l’altitude. J’aperçus un champ qui semblait assez plat
et décidai de descendre en vol plané et de poser l’avion, train d’atterrissage
rentré. Comme je m’alignai pour atterrir, je vis alors que les Allemands
avaient planté des pieux sur ce terrain pour empêcher les Alliés d’y atterrir
en planeurs; Aussi, changeai-je d’avis et je décidai d’atterrir sur un terrain
adjacent plus court et plus accidenté, mais sans piquets à affronter. Je
glissai sur une courte distance, sur le ventre, et m’arrêtai sain et
sauf. »
Presque en même temps
qu’il sort du cockpit, redoutant une explosion possible, des gars du maquis
arrivent et l’aident à se débarrasser de l’huile qui macule ses cheveux, son
visage, ses mains et le font déjeuner. Un cycliste dépêché sur la route voisine
où avancent les unités américaines leur indique où il se trouve. Peu après il
est sur le chemin du retour, dans un camion de ravitaillement, vers la tête de
pont, prêt à voler !
C’est à la ferme «
Les Barbes », aux environs de Visan qu’il s’est posé. « En
examinant mon avion, je trouvai la cause de mon crash : un projectile
avait pénétré dans le dôme de l’hélice » Source :
Association Rhodanienne du Souvenir Aérien
- Ph. Biolley -
- Ph. Biolley -
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